Le fait que le lait maternel soit plus sain que le lait maternisé ne signifie pas que chaque bébé allaité n'aura jamais d'otites ou de rhume et que chaque bébé nourri au biberon passera son temps entre deux maladies. Les différences peuvent être observées au niveau de la population et doivent certainement être prises en considération du point de vue de la santé publique, avec des campagnes adéquates pour promouvoir et soutenir l'allaitement maternel, en commençant par les lieux de naissance et les lieux de travail. Mais au niveau individuel, les choses peuvent aller dans les deux sens, beaucoup de maladies ou peu de maladies, quelle que soit la façon dont le bébé est nourrie. Ce qui dépend cependant de nombreux facteurs, du caractère et de la prédisposition émotionnelle de la mère aux circonstances contingentes. Même si nous sommes des mammifères, il y a ceux qui ne peuvent pas allaiter, par exemple parce qu'ils ne produisent pas de lait ou prennent des médicaments incompatibles avec l'allaitement. Qui, n'ayant pas trouvé le bon accompagnement à la naissance, dans les cliniques de sa région, voire dans la famille, a mal commencé et s'est aggravé. Ceux qui ont essayé mais sont ensuite venus les fissures ou la mammite ou autre, et la douleur, si elle n'est pas traitée correctement, a pris le dessus. Qui a essayé mais non : cet enfant si vorace, toujours attaché au sein à toute heure du jour ou de la nuit, était incapable de le supporter.
Il faut comprendre les femmes
Les femmes ne sont pas toujours disponibles pour un contact physique aussi proche, pour lâcher une relation aussi intime, et pas parce qu'elles n'aiment pas assez leur bébé. Une personne qui a perdu un bébé lors d'une grossesse précédente, par exemple, peut avoir une motivation plus forte pour allaiter, mais peut aussi avoir plus de difficulté, se sentant presque coupable de la perte du bébé et préfère les laits artificiels comme le lait deuxieme âge et les suites. Sans parler des expériences comme le harcèlement sexuel ou autre. Et encore : il y a celles qui ont par nature besoin de beaucoup réguler leurs relations et ne peuvent pas se retrouver avec l'allaitement à la demande. Celles qui sont pigistes, bon gré mal gré, ont dû se précipiter pour reprendre le travail après deux ou trois mois de la vie de leur bébé.
